Du cirque sur les planches

J’ai toujours adoré aller au théâtre, bien plus que de me perdre dans une salle de cinéma (je crois que ça fait bien 5 ans que je n’ai plus mangé de popcorns). Et ça doit être un truc de famille puisque ma petite sœur, elle, a toujours rêvé de monter sur les planches pour en faire carrément un métier.

Alors, petit à petit, elle se balade dans le royaume de la débrouille, joue à gauche à droite, et puis finalement dépose son baluchon au sein d’une jolie petite bande de nanas qui n’ont qu’une seule envie : unir leurs forces pour conquérir les théâtres du monde entier. Elles décident qu’elles vont parler de leur univers. Celui de la femme. Vaste programme.

Pendant toute cette période d’écriture, il y a eu les confidences, les doutes, les pleurs, les joies de ma petite sœur pendant nos réunions de famille et les longs coups de téléphone …

Et puis, Le cirque des Femmes est né. Avec la première lettre du mot femme en majuscule. C’est une évidence. Et ce le sera encore plus quand vous ressortirez de cette aventure.

On a évidemment fait une petite virée en famille lors des premières dates de la pièce jouée au Café-théâtre Le petit chapeau rond rouge. Je ne savais pas du tout à quoi m’attendre. Ma petite sœur m’a déjà fait naviguer dans tellement de délires qu’en fait je n’avais pas vraiment peur. Je savais que de toute façon, j’allais être surpris. En bien ou en mal.

Et franchement (même si vous allez me dire que je suis d’une malhonnêteté crasse forcément, je peux vous l’accorder, mais alors, accordez-moi la promesse d’aller voir pour me croire), c’est une pièce qui sonne juste. On est baladé sans cesse dans l’univers de la Femme, des Femmes. Je me suis retrouvé plongé dans un monde que je croyais tellement bien connaitre, que je pensais avoir apprivoisé depuis longtemps. Et clac, une bonne petite gifle qui remet bien tout en place. Tout ça en souriant, en riant, en s’étonnant. En apprenant. Mon regard sur ma petite sœur a changé. Il est encore plus admiratif. Il est reconnaissant aussi parce qu’il me permet d’aborder ma femme différemment. Et aussi celles qui m’entourent au boulot ou dans mes bandes des potes.

Le cirque a grandi, il a déjà foulé pas mal de planches. Celles de la Samaritaine, celles du Verbe Fou au OFF du festival d’Avignon… Et ça repart ce lundi 31 janvier pour quelques jours à La Clarancière dans le cadre du très prestigieux ProPulse Festival & ensuite au Théâtre Saint Michel.

 

Adrien Devyver
Adrien Devyver