Dimanche disruptif

J’ai disparu de la circulation parce qu’en fait, j’ai engagé une demi-douzaine de créatifs depuis le mois de septembre. J’ai payé des milliers de dollars pour que ces hipsters pétris de talent brainstorment. Des mecs qui sont très forts en B2B. Ils sont sans cesse connectés sur plusieurs devices. Ils ont passé des nuits entières à benchmarker la planète des blogueurs. Ce qui est génial c’est qu’ils sont dans un univers totalement disruptif ( j’ai pris connaissance de ces mots un peu bizarres en discutant avec un pote qui bosse dans un truc dont j’ai oublié le nom).

Et donc, l’objectif de cette équipe était de trouver LE truc à écrire quand on a un blog.  Et ils m’ont proposé cette idée de GENIE : « Chaque dimanche, tu parles d’un objet ». Limpide. Une évidence.

Alors pour cette nouvelle année, et bien on commence avec un CD. La dernière pépite de Sharko. Le coffret est beau. Pur. Il sent les vacances. Le repos. Le calme. En fait, il y a tout. Un ciel bleu azur. Une planque. De l’ombre. De la hauteur. Et surtout, tout est doux : la lumière, la typographie, la texture du carton.

J’aurais voulu écouter l’album pendant que j’écris cet article, mais je l’ai laissé dans ma voiture. On est dimanche.  Il fait gris morbide. Je n’ai évidemment aucune envie de sortir de la maison pour aller le chercher. Surtout qu’il est exactement à sa place dans le lecteur « médias » de ma voiture.  Un bon vieux disque à l’ancienne. Plus pur. Plus authentique. C’est justement dans ma caisse que je l’ai écouté pour la première fois. C’était en rentrant du boulot. C’était début novembre, on était déjà atomisé par ce gris dégueulasse, fatiguant de non sens.

J’y connais rien en musique. Mais il y a de la trompette. Et ça c’est déjà un fameux gage de réussite. Je ne vais pas commencer à faire une critique sensée et objective de cet album, parce que je ne suis tellement pas qualifié pour ça. Je veux juste partager avec vous ce chouette moment de jouissance auditive au moment où les premières notes se sont invitées dans la bagnole. Au fur et à mesure des tracks qui défilent, j’avais envie d’aller plus loin que la sortie 3 de l’E411. Beaucoup plus loin.

J’ai toujours adoré écouter Sharko. Déjà, c’est belge. Et ça fait toujours bien de dire qu’on aime un groupe belge. Et puis y a David. C’est le chanteur (notamment). La première fois qu’on s’est vus, c’était au boulot. On l’avait invité dans « Un Gars, Un Chef ! » pour qu’il vienne faire la promo de son album (mais aussi parce qu’on m’avait déjà souvent dit que c’était un tout bon gars). Il lui a fallu quelques minutes pour cerner l’univers totalement surréaliste (vous remarquerez que j’aurais aussi pu utiliser le terme « disruptif »). Une fois qu’on s’était accordé, on a passé une heure démentielle. David qui a lui aussi été disruptif puisqu’il écri(vai)t (?) pour le blog du journal Le soir. Et il a raconté son passage chez nous dans cet article !

Voilà, je vous l’avais dit, j’ai quasi rien dit de l’album à proprement parlé. Mais je vous assure qu’il est complètement disruptif.

 

 

Adrien Devyver
Adrien Devyver